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BLACHÈRE Chloé - Psychologue / Psychothérapeute 

L’inédit de la situation sanitaire pousse les psychologues à s’adapter rapidement. Certains professionnels rapportent la sensation d’être sans cesse sollicités : dans les consultations, par leurs proches et par des problématiques diverses liées au confinement. Nombreux rencontrent des étudiants ayant une perte de motivation, des envies d'isolement et jusqu'à même avoir des pensées suicidaires. Blachère Chloé, psychologue et psychothérapeute, nous explique comment s'en sortir en tant qu'étudiant en détresse. 

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Slogan © Arouna 

 

→ Que pensez-vous de la situation des étudiants aujourd’hui ?

Ce qui est difficile à vivre est le peu de contact social, contact humain qu’ils peuvent avoir et la difficulté à se projeter dans un avenir à court terme. J’ai régulièrement des étudiants qui viennent au cabinet qui ont du mal à se projeter dans des projets à court, moyen terme, et même certains à long terme.

Cela se ressent beaucoup chez les étudiants, car il y a ce sentiment d’absurdité à s'investir dans des études alors qu’il y a peu de perspectives d’avenir à court terme.

 

→ Selon les statistiques de l'Observatoire de la vie étudiante, les envies suicidaires ont doublé et les états dépressifs ont été multipliés par 2,5 ces derniers temps. Que pensez-vous de ces statistiques ?

Ce sont des chiffres, mais il faut les prendre comme un constat qu’il y a une souffrance dans cette partie de la population et que pour cette raison il y a des services qui sont mis en place pour qu’il ne puisse ne pas être isolé dans ces situations de détresse. Il y avait eu ce projet de chèque psy mis en place par le gouvernement. Moi, je travaille avec une association bien avant la crise sanitaire qui s’engage à accueillir les patients, quelle que soit leur possibilité financière en adaptant leur tarif au budget des personnes. Il y a donc des étudiants qui viennent au cabinet dans ce contexte-là.

C’est donc le genre d’initiative que je pense qui est très très importante et très précieuse à connaître pour savoir qu’il y a des solutions possibles même pour des personnes comme les étudiants, qui n’ont pas forcément beaucoup de revenu pour payer des séances chez nous.

 

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Logo du cabinet. ©Arouna

→ Avez-vous un conseil à donner aux étudiants en difficulté ?

De ne pas tarder, de ne pas attendre puisqu'il y a des solutions qui existent, il y a des professionnelles, des cliniciens qui comme moi sont disponibles quelle que soit leur possibilité financière, je reparle de ça encore une fois, car c’est un élément qui est mis en avant. C’est vrai qu’il y a des psychologues qui travaillent avec des honoraires fixes et qui ne sont pas forcément à la portée du premier venu. Il faut donc savoir qu’il y a maintenant beaucoup plus de cliniciens, psychothérapeutes qui seront à même de recevoir les étudiants quelles que soient leurs situations. Il ne faut donc pas attendre d’être dans une situation de détresse trop importante et que les premiers signes doivent alerter et justifie d’aller rencontrer un clinicien.      

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